Cette checklist compile vos obligations légales, mais aussi des pistes d’action supplémentaires (voir les « suggestions ») pour faire de votre organisation un lieu plus accueillant pour les familles. Bien entendu, il est essentiel de commencer par analyser les besoins spécifiques de votre structure et d’évaluer ce qui peut concrètement y être mis en place. Bien qu’elle ne soit pas exhaustive, cette checklist a été conçue pour vous guider.
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Réservez un local spécialement destiné à l’allaitement. Vous êtes dans l’obligation de réserver un local de votre entreprise où votre travailleuse1 pourra allaiter ou tirer son lait en toute discrétion et dans des conditions d’hygiène optimales. Cet espace doit satisfaire à différents critères légaux :
Aménagez cet espace en concertation avec votre conseiller·ère en prévention (interne) ou le/la médecin du travail. Vous pourrez convertir votre local de premiers soins en espace d’allaitement s’il satisfait aux conditions reprises plus haut. 1 Dans cette checklist, nous utilisons le féminin neutre, qui inclut toutes les personnes susceptibles de tomber enceintes. |
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SUGGESTION
Demandez aux travailleuses enceintes et aux jeunes mamans comment rendre ce local plus agréable. Pensez par exemple à installer une connexion internet ou à afficher les photos de tous les nouveau-nés de l’entreprise. |
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Autorisez votre travailleuse à interrompre son travail afin d’allaiter (si son enfant se trouve à proximité du lieu de travail) ou de tirer son lait. Une travailleuse est autorisée à prendre des pauses d’allaitement jusqu’aux 9 mois de son enfant. Dès lors que votre travailleuse effectue au moins 7 h 30 de travail par jour, elle pourra prétendre à 2 pauses d’allaitement de 30 minutes chacune. Si elle travaille moins de 7 h 30, mais plus de 4 h par jour, elle pourra prétendre à une pause d’allaitement de 30 minutes. Ces pauses ne vous coûtent rien. En effet, votre travailleuse percevra une indemnité de sa mutualité afin de couvrir ces interruptions. Consultez le site internet de l’INAMI ou votre service externe de prévention et de protection au travail pour en savoir plus. |
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SUGGESTION
Autorisez votre travailleuse à prendre ses pauses d’allaitement en toute quiétude. 30 minutes, c’est assez court. Vous pourrez éventuellement étendre ces pauses à 45 minutes ou une heure (notez toutefois que ce temps supplémentaire sera à charge de votre entreprise). |
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Fixez quelques dates butoirs pour la réalisation de tâches administratives dans l’agenda.
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SUGGESTION
Discutez également avec la travailleuse pour savoir si elle souhaite prendre les pauses d’allaitement pendant la journée de travail, ou plutôt quitter la maison une heure plus tôt ou arriver au travail une heure plus tard. Permettez à la travailleuse de remplir ces pauses d’allaitement de manière flexible. Pour certaines femmes, il est plus pratique d’allaiter ou de tirer le lait à la maison et le raccourcissement de la journée de travail peut offrir une solution à ce problème. |
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Réexaminez votre analyse des risques. Si votre analyse de risques révèle que cet emploi comporte également des risques pour la période d’allaitement (jusqu’à 5 mois après la naissance), vous pourrez également agir dans l’intérêt de la travailleuse en lui proposant d’autres tâches, un transfert vers un service sans risques ou encore une mesure d’écartement. On parle alors de congé de lactation. Dans ce cas, la travailleuse perçoit des indemnités de sa mutualité et vous ne payez rien. Pour ce faire, contactez le/la médecin du travail. La travailleuse devra également demander une attestation auprès de sa mutualité et vous devrez en compléter une partie. |
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SUGGESTION
Prévoyez des congés d’allaitement payés pour la travailleuse si votre analyse des risques ne lui permet pas de bénéficier d’un congé de lactation. La Belgique ne prévoit pas vraiment de période de repos dédiée à l’allaitement. Différentes options s’offrent à vous si votre travailleuse souhaite allaiter son enfant à l’issue de son congé de maternité ou de ses éventuels jours de congés légaux :
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Lorsque votre travailleuse reprend le travail à l’issue de son congé de lactation, confiez-lui le même emploi ou un emploi équivalent à celui occupé auparavant. |
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Ne discriminez pas les travailleuses allaitantes. L’allaitement constitue un critère protégé par la Loi Genre du 10 mai 2007. Vous n’êtes pas autorisé à défavoriser une travailleuse sous prétexte qu’elle allaite. La discrimination au travail peut prendre différentes formes, par exemple traiter différemment un·e travailleuse·eur, harceler des collègues, ne pas prendre en compte un·e travailleuse·eur qualifié·e pour une promotion, ne pas engager une candidate ou licencier une travailleuse parce qu’elle allaite, etc. Vous pouvez mener des campagnes de prévention afin de sensibiliser vos travailleuses·eurs ou apprendre à discerner les préjugés et les comportements discriminatoires. Consultez la brochure « Grossesse au travail : un guide pour les travailleuses et les employeurs pour un accès sans discrimination ». |
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SUGGESTION
Aucune réglementation ne régit les congés d’allaitement dans votre secteur ? Créez votre propre système. Étudiez les possibilités qui s’offrent à vous en fonction de votre budget et convenez de la durée ainsi que de l’organisation de ce congé avec votre travailleuse. |
Comment préparer une organisation à la grossesse d’une travailleuse ? Cette checklist vous explique que faire avant même d’être confronté à la grossesse de l’une de vos travailleuses. Un employeur averti en vaut deux !
La procédure de procréation médicalement assistée peut être stressante pour votre travailleuse et sa/son partenaire. Examinez ce que vous pouvez faire, en tant qu’employeur, en cas de pression supplémentaire dans la sphère privée.
Une travailleuse vient de vous annoncer qu’elle est enceinte. Que faire ? Quelles sont vos obligations et quelles mesures complémentaires pouvez-vous mettre en place afin de vous faciliter la tâche, mais aussi celle de votre travailleuse et de ses collègues ?
La maman n’est pas la seule à bénéficier de jours de congé et d’une protection adaptée. Son/sa partenaire peut également faire valoir des droits. Il/Elle voit sa vie privée bouleversée et en tant qu’employeur, il convient d’en tenir compte.
L’on peut devenir parent de différentes manières. En effet, il est également possible d’adopter ou d’accueillir un enfant. Cet événement aussi bouleversant qu’une grossesse a lui aussi un impact sur la vie privée des travailleuses-eurs. Les parents d’accueil et adoptifs sont tout autant en droit de bénéficier de congés et d’une protection contre le licenciement.
Des imprévus ou de nouvelles phases de la vie de l’enfant peuvent perturber l’équilibre vie privée-vie professionnelle. Le congé parental est là pour aider les deux parents.
Lorsque les enfants tombent malades ou que d’autres membres de la famille ont besoin de soins, il est parfois difficile de concilier vie privée et travail. C’est pourquoi les autorités ont prévu différents types de congés d’assistance, à savoir le congé pour soins palliatifs, le congé pour assistance médicale et le congé pour aidant proche.
Votre travailleuse-eur a besoin de plus de temps pour prendre soin des membres de sa famille ou de ses enfants ? Le crédit-temps est peut-être une solution. Cette check-list aborde les motifs pour lesquels il est possible de demander un crédit-temps, ainsi que les délais et les données administratives importantes dans ce cadre.
Que faire face à une situation spécifique (par exemple en cas de grossesse multiple) ou si tout ne se passe pas comme prévu (par exemple en cas de fausse couche ou de décès de la mère lors de la naissance) ? Cette page vous éclairera à propos de ces situations spécifiques et des réglementations en la matière.
La grossesse est souvent une période remplie de joie entre la future maman et ses proches. Cependant, cet évènement important peut aussi entraîner des ajustements au sein du milieu professionnel. Pour faciliter cette période de changement et la vivre sereinement, il est essentiel que collaboratrice et employeur connaissent leurs droits et devoirs.